Irréductibles

f cocq 2Il s’agit de la tribune publiée dans le magazine Champigny notre ville du mois de janvier 2016

La droite a remporté les élections régionales de décembre dernier. Dont acte. Notre ville se retrouve donc noyée au sein d’un établissement public de territoire (l’EPT 10) de plus de 500.000 habitants au sein duquel la droite est ultra majoritaire (11 villes sur 13). Celui-ci est partie intégrante de la métropole du Grand Paris elle aussi présidée par la droite. La région ferme la boucle.

Fou celui qui croirait que de tels changements sont sans conséquences sur le quotidien des campinois-es car de fait, la droite entend appliquer son programme. Qu’en sera-t-il demain de l’appui financier de la région qui s’était engagée sur un certain nombre de projets comme par exemple la rénovation de logements aux cités rouges ? Champigny devra-t-elle faire face toute seule (et comment ?) pour continuer à avancer dans le carcan de l’orthodoxie budgétaire annoncée par Mme Pécresse ? Que restera-t-il des travaux prévus dans les lycées campinois ? Que deviendra Champigny quand prochainement notre urbanisme, et donc notre ville, seront décidés par d’autres du fait du transfert de la compétence au territoire ?

Le conseil municipal du 16 décembre a élu 2 (sur 209 !) représentants campinois au conseil métropolitain et 12 autres représentants au sein de l’EPT 10. Il serait illusoire de croire que dans ce paysage politique une gouvernance en forme de collégialité puisse permettre de concilier les intérêts divergents, pour ne pas dire opposés, des différentes villes. A dire vrai, une telle perspective n’est pas même souhaitable tant les électeurs réclament à juste titre de la clarté entre des politiques de gauche et d’autres de droite et non le ralliement général à un consensus au centre anesthésiant dont se nourrit le FN.

C’est pourquoi au Parti de Gauche nous entendons ferrailler au sein du territoire, malgré ce rapport de force défavorable, avec la force de nos convictions. Car celles-ci restent majoritairement celles des campinois-es qui lors du scrutin de décembre ont donné 4000 voix d’avance et 20 points d’écart à la gauche sur la droite. Irréductibles, nous opposerons toujours la gauche fidèle à ses valeurs et à ses engagements devant les citoyen-ne-s face à ces transferts de souveraineté qui sont autant de dépossessions démocratiques pour masquer des renoncements idéologiques.

François Cocq

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